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22 Mar 2007

Danone : l’EDI pour dématérialiser les factures à l’international

Contre toute logique, c’est avec des distributeurs espagnols que le groupe Danone a commencé à dématérialiser ses factures en 2005. Pourtant, depuis 1995, la dématérialisation fiscale était possible en France, mais seulement après un complexe processus de certification avec la Direction générale des impôts (DGI).

La directive européenne 2001/115/CE du 20 décembre 2002 a changé la donne. Elle permet aux pays de l’Union de reconnaître comme original de facture un document électronique, sous un format structuré (EDI) ou i sous la forme de fichier PDF signé numériquement.

Seul problème, sa transcription dans les différents pays n’a rien d’uniforme. « Pour les factures EDI, la France et la Belgique imposent une liste récapitulative des fichiers échangés, alors que l’Espagne et le Portugal ne réclament qu’une signature électronique », explique Stéphane Angonnet, le responsable du centre de compétences EDI de Danone.

Le groupe agroalimentaire a donc choisi le pragmatisme et a décidé de concentrer ses efforts de dématérialisation fiscale sur ses clients utilisant déjà l’EDI. Soucieux de limiter les coûts, Danone a écarté les plates-formes d’échanges via internet de type B-Process ou Deskom, qui se rémunèrent à la transaction. Après une consultation des solutions disponibles dans les trois premiers pays ciblés (Espagne, France et République tchèque), l’entreprise a opté en 2005 pour une solution technique française qu’elle pouvait gérer en interne. « En revanche, c’est notre fournisseur, EDT, qui s’occupe des certifications dans chaque pays», précise Stéphane Angonnet.

Des partenaires engagés

Mais pour passer à la dématérialisation, il faut que les deux partenaires (fournisseur et client) soient techniquement prêts et d’accord. C’est pourquoi Danone a commencé par l’Espagne, où près de 80% de ses distributeurs sont déjà en EDI (contre environ 50 % en France) et dont la transcription de la directive est simple à suivre. Après le pilote en Espagne en juin 2005, ce sont les unités business de chaque pays qui décident ou non de se lancer. Dès septembre 2005, Danone Espagne dématérialisait ainsi ses factures avec huit distributeurs (près de 40 aujourd’hui). Ce fut ensuite le tour de Danone Canaries en novembre 2005, puis de Danone France avec Carrefour en février 2006, suivi de Lu France, puis Danone Eaux, toujours uniquement avec Carrefour (Auchan est sur les rangs). Sur le même modèle, Danone Belgique s’est lancé durant l’été 2006, puis Danone Portugal fin 2006.

Trop tôt donc pour calculer un retour sur investissement fiable. Prochaines étapes : « Nous voulons augmenter le nombre de clients par pays déjà couvert et démarrer en République tchèque et en Pologne, dont les législations viennent d’évoluer » explique Stéphane Angonnet. Pour les autres pays, comme l’Allemagne ou ceux d’Europe du Nord, les spécifications techniques sont encore trop floues. En revanche des projets s’engagent aux Etats-Unis. Là, Danone a une: autre idée. Il compte utiliser sa plateforme, non plus pour émettre des factures, mais pour les recevoir.

Aurélie Barbaux – L’Usine Nouvelle – N° 3048 – Mars 2007

L’enjeu

Réduire les coûts

Rentabiliser les investissements en EDI réalisés en 2000 sous la pression des grands clients distributeurs, en réduisant les coûts d’impression, d’envois et d’archivage des factures émises.
Préparer le terrain pour les factures des fournisseurs

La solution

Avancer pays par pays, en toute indépendance

Opter pour une solution technique opérable en interne (maximum de 200000 factures par an) accessible aux différentes unités de chaque pays, lorsqu’elles le désirent.

Se caler sur les travaux de l’organisme de normalisation des échanges GS1 et de ses partenaires nationaux, qui préparent le terrain des procédures à suivre.

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